8ème opus: Sur l'ile sombre.
Aucun bruit autre que celui du vent ne venait troubler le calme oppressant de cette petite ile désolée de pierre noire déchiquetée. Sans le moindre signe avant-coureur, un étrange batiment fit surface au centre de la baie et vint s'échouer doucement sur le rivage. Une foule d'hommes vêtus d'écarlate prirent pied sur la berge et apportèrent une étrange agitations aux pieers solitaires de l'ile. Dans tous ce remue-ménage, personne ne remarqua les deux silhouettes qui s'éloignèrent dicrètement du groupe.
Depuis un poste d'observation dissimulé aux regards, Osa Osa 7 et l'agent O observèrent les étranges préparatifs des Izans puis suivirent discrètement une procession menée par le professeur Pouncer. Les Izans atteignirent finalement le centre de l'ile où un sinistre bloc de basalt taillé évoquait un autel sacrificiel.
A distance, les membres de la ligue apperçurent leurs ennemis apporter une caisse jusqu'à l'autel. Le féca diabolique en sortit le dofus et le plaça sur l'autel, puis, il entama une série d'incantations dans une langue oubliée.
Lentement, le ciel crépusculaire fut envahit de nuages sombres et fugilineux, accompagnés d'un grondement de mauvais augure. Une lumière difuse commença à sourdre du dofus et une note aigue et crissante apparut dans l'air. Alors, émergeant petit à petit du dofus, une brume diaphane coula doucement au pied de l'autel et se condensa pour prendre la forme de terrifiants fantomes braves, ardent ou arepo.
- Ils sont en train d'évoquer le pouvoir du dofus pour le lier irrémédiablement aux Izans, siffla Indimosa d'un ton coléreux. Nous devons les en empêcher.
- Comment?
- Nous devons donner l'assaut le plus vite possible.
- A nous deux nous n'y arriverons jamais!
- Je sais, il faut lancer l'Appel de la Ligue.
- Faites le tout de suite, l'encouragea la petite femme.
S'efforçant de ne pas parraitre gêné Osa Osa 7 répondit:
- Heu... En fait... je ne suis pas capable de le lancer. Vous allez devoir le faire.
- Vous êtes sûr? ce n'est pas très dur pourtant, répondit-elle étonnée.
- Si si je vous assure vous allez devoir vous en charger.
- Très bien.
Elle se leva, souleva ses bras au dessus de sa tête, une main tenant son marteau et se tint en équilibre sur la jambe droite. Elle fit ensuite une pirouette sur sa jambe d'appuis en criant :
- Par le pouvoir du marteau lunaire, au nom de l'amour et de la justice, viens à moi Ligue de la Lune!
Et là, tels des dieux vengeurs, les membres de la Ligue de la Lune apparurent et chargèrent les vils Izans.
A leur tête se trouvait Lord Card avec à ses cotés ses fidèles : Kenjiro dit "le survivant" dans son armure violette, le seigneur Schpronch, nommé du dernier son qu'entendaient ses ennemis et l'élégant Cap'tain Arceau.
Sur un autre front, Miss Kawa dans sa supperbe tenue couleur café faisait des ravages accompagnée de Tialua et Simplebaffe. Dans un style de combat plus élégant Leepaoly, Demothylène et Fleur Sauvage semblaient danser avec leurs ennemis, couvertes par les flèches mortellement précises d'Al Hussine et de Tooffix.
Semant mort et désolation, les srams de la guilde menés par Mayoupanou réalisaient une oeuvre de grace et de terreur. Il fallait voir Sheer Ahn, Eme'Aude ou Silksnow surgir de nulle part pour plonger une dague dans une poitrine izane ou décocher une flèche dans le dos de cette lie humaine.
Et partout sur le champ de bataille, les créatures invoquées par Taksy et Sombroc ajoutaient à la confusion.
Cela allait déjà mal pour les Izans mais en plus, à l'apparition de la moindre blessure, la section médicale composée de Nudeboy, Jamy, Pi-Ace (prononcez Pi-esse) et Zizi (en référence au petit oiseau d'Afrique) lançaient des sorts de guérison.
- Tiens ils ont même soigné mon assistant, remarqua O-Leila.
- Votre assistant?
- Vi Arte, là le xelor. Bon il a tendance à parler comme un documentaire mais je l'aime bien.
- Et que lui était-il arrivé, demanda Indimosa en s'attendant au pire.
- Ben j'avais une bouteille de jus de gelée fraise pressée qui me servait à entreposer du sang de vampire que je pensais utiliser pour corser la couleur d'une teinture de rougeur. Malheureusement il en a bu et il est devenu tout bizarre. Il voulait embrasser tout le monde dans le cou et il disait que la lumière était douloureuse et il voulait toujours qu'on ferme les rideaux ce qui n'est pas le plus simple pour travailler.
Malgré cette charge magnifique, Pouncer n'était pas du genre à s'avouer vaincu et sa puissance associée aux troupes izanes qui étaient tout de même en supériorité numérique risquait de faire pencher la balnce de leur côté. Alors l'archéoturier et son assistante engagèrent directement le combat avec lui.
Le combat fut terrible, chaque camp faisant assaut des plus puissants sortilèges, mais au terme de cette apre bataille, Pouncer semblait en difficulté. Mais alors que Osa Osa 7 s'apprêtait à porter le coup final, Pouncer brandit les restes de son baton qui vinrent transpercer le coeur de l'osamodas. Toute vie disparaissait du visage d'Indimosa quand un hurlement déchirant sortit de la gorge d'O-Leila:
NOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!
Dans de telles situations on est parfois amené à tenter des actions désespérées et c'est ce que fit la petite femme. Elle lança le sort interdit, pire que de renier Xélor et rejoindre les Faillistos, elle entreprit de défaire l'oeuvre du Temps. Les évènements se déroulèrent à l'envers alors qu'elle lutait de plus en plus désespérément au centre d'un maelstrom de puissance qui la lacérait de toute part. Elle parvint ainsi à remonter jusqu'à l'instant où Pouncer allait brandir son bâton. Alors toujours Malmenée par la puissance de son sort, elle invoqua touours plus de puissance, transformant la tornade d'énergie qui la harcelait en un véritable cyclone rugissant pour faire apparaitre un cadran entre Pouncer et Indimosa ce qui dévia suffisament le coup pour qu'il ateigne l'épaule et non le coeur.
Son ennemi vaincu, l'archéoturier se retourna et vit que les Izans en étaient réduits à leur dernier baroud d'honneur. Son regard tomba alors sur le corps inerte d'O-Leila. Il se précipita à ses cotés et s'apperçut dans quel état elle était: vêtements et bandages réduits en charpie, de nombreuses plaies sanglantes la où sa peau était visible, aucune réaction.
Il la prit dans ses bras et dit d'une voix cassée:
- Leila, écoute moi! Reste avec moi je t'en prie! Tu peux pas me faire ça! Leila! reviens vers moi Leila.
Des mains fermes l'écartèrent et il entendit : laissez moi m'en charger avant qu'il ne s'évanouisse.