[Preview] Les chroniques du royaume de l'aube

Parce que je me sens généreux, et que je sais que certains d'entre vous aiment bien la fantaisy.

Parce qu'en ce moment je ne peux plus participer à la guilde que sur le forum

Vous allez avoir l'immense honneur d'avoir la primeur d'avoir les premières pages de l'histoire que je suis en train de construire.


résumé ( 4ème de couverture)

Le Royaume de l'Aube est en crise. Envahi par les hordes de la nuit, menacé d'anexion par l'empire du soleil, son roi reste inactif. La seconde princesse a disparu, les nobles complotent à qui mieux mieux et une terrible menace venue du fond des ages s'ajoute au tableau.

Quel est le rôle d'Erwann le jeune guérisseur?
Rubise la voleuse détiendrait-elle une des clés de la survie du royaume?
La famille royale pourra-t-elle compter sur Algor le Lige?
Que faut-il penser de l'Ombre, cette figure populaire qui se proclamme chef de la résistance?
Et par dessus tout, qui est cet homme aux yeux dorés qui semble surveiller les évennements?

Le destin du royaume se jouera avec ces cartes. Survivra-t-il à la fin de partie?

*bave*

Ce matin de printemps, l'air était frais sur le Tergor. Le sol était toujours mouillé des pluies de la veille, les arbres gouttaient encore, produisant quelques sons assourdis lorsqu'un vent léger agitait leurs feuilles toutes neuves.
Erwann mit la bouilloire sur le feu, prépara deux tasses et sortit le pot de miel. Il se campa ensuite devant la fenêtre et regarda distraitement le début du chemin qui descendait la colline jusqu'au village de Peers. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle apparut, juste au moment où la bouilloire sifflait.
Elle portait toujours sa simple robe noire en jute, son manteau en peau de mouton et sa besace tachée d'herbes. Ses longs cheveux blancs laissés libres et son visage marqué de rides trahissaient son grand age, mais bien qu'elle s'appuyât sur son bâton noueux, sa démarche n'avait rien de celle d'une vieillarde claudiquante. Elle poussa la porte de la cabanne d'Erwann alors qu'il achevait de servir le thé.
- Tu aurais dû t'installer dans un endroit encore plus innaccessible, lança-t-elle en guise de salut.
- Une ou deux cuillères de miel dans votre thé Firann, rétorqua-t-il comme s'ils s'étaient quittés quelques minutes plus tôt et non pas plusieurs mois auparavant.
La vieille femme ricana un court instant en posant ses affaires puis se saisit avec reconnaissance de la tasse qu'il lui tendait avant de s'assoire. La poche ventrale de la robe de la vieille femme s'agita et un vieux furet un peu pelé en sortit, grimpa jusqu'à l'épaule de sa maitresse et tedit son petit museau dans l'espoir de lapper un peu du thé sucré.
- Matteus, vieux gredin, veux-tu te tenir tranquile, l'admonestra Firann.
Erwann sourit et tendit au furet une petite douceur. Celui-ci se hata de rejoindre les genoux de sa maîtresse et se saisit avidement de la friandise que lui proposait le jeune homme.

je fais plusieurs messages pour sauvegarder au fur et à mesure que je tape le texte ^^

- Trêve de civilités, venons en au but de ma visite. Montre moi ton bras, ordonna la vielle femme.
Erwann retroussa sa manche gauche jusqu'au coude, laissant apparaitre comme un tatouage d'arcs enlacés d'un noir soutenu. Firann l'observa quelques instants avant de conclure:
- Bien, mon élève, tu as passé cette épreuve avec succès. Ca n'a pas été trop difficile de ne pas recourir au don pendant ces six mois?
- Au début si, mais on s'y fait.
- Il ne te reste plus qu'à partir en quête de ta moitié animale. Elle doit être née à présent. Je garderai ta maison pendant ton absence.
Sans paraitre pris au dépourvu, Erwann finit sa tasse de thé, se leva, se saisit de sa propre besace pendue à une patère, enfila sa courte cape à large capuche et se saisit de son bâton. Ses affaires étaient prêtes. Il s'attendait visiblement à devoir partir.
- C'est ce que j'aime chez toi, Erwann: tu as confiance en toi et tu es prévoyant. Garde cette sagesse qui n'attend qu'à s'exprimer, ce sera ta meilleure alliée.
- Quelle part de cette sagesse est imputable à mes cheveux blancs, répartit-il malicieusement.
Sa préceptrice sourit:
- Je t'ai pris sous mon aile voilà bientôt dix ans. Je t'ai toujours connu avec ta chevelure blanche comme neige quand bien même tu n'étais pas moitié aussi grand qu'aujourd'hui et le moins que l'on puisse dire, c'est que tu étais loin d'être sage à cette époque. Tu es sans doute l'élève dont je suis la plus fière. Allez, remonte le flux qui émane de toi; il te conduira à ta moitié animale.
- Au revoir Firann.
- Adieu mon petit.

Il était proche à présent. Il le sentait. Un mois qu'il suivait le flux magique. De quoi être fier mais aussi un peu effrayé. La distance entre un apprenti et sa moitié animale dépendait de la force de son don. Firann était déjà puissante, pourtant même elle n'avait pas mis plus de quinze jours. De quoi serait-il capable? Tout ce pouvoir qui pourrait être utilisé sur un coup de tête. Cela avait de quoi faire frémir. Qui sait à quelle irréparable situation cela pourrait le mener? Il quitta là ses réflexions. Il était arrivé.
Au pied d'un pommier, une chatte surveillait nonchalalement ses quatre pertits qui jouaient les grand fauves. Erwann s'agenouilla à quelques mètres des félins et envoya un petit influx au travers du lien. Il ne lui restait plus qu'à attendre.
L'une des petites boules de poils tigrée s'approcha de lui, curieuse. Dans sa main en coupe, l'humain rassembla un peu de fluide magique. Ce serait le moment crucial. L'animal vint lapper le fluide, invisible pour les non mages et pratiquement l'intégralité des annimaux. C'était sa moitié animale. Par cette action, le lien fut scellé.
- Bonjour Mirri, fit doucement Erwann alors que la petite chatte se frottait contre lui avec délices et voluptée en ronronnant tout ce q'elle pouvait. Il la prit dans sa main, petit être plein de vie, et se dirigea vers le portail de la ferme en contrebas. Il rencontra la fermière qui étendait son linge sur une tringle. Après les salutations d'usage, il lui demanda s'il pouvait emporter la minette qu'il avait dans les bras.
- Celle là? Vous êtes le premier qu'elle veut bien approcher. A croire qu'elle était faite pour vous.
Erwann sourit intéreurement. c'était effectivement le cas. Il s'enquit ensuite de la santé des résidents de la ferme, et comme tout le monde allait bien, il mit Mirri dans sa large capuche et prit le chemin du retour.

dernier extrait pour vos beaux yeux après c'est secret.

Le retour fut plus agréable que l'aller pour la simple raison que Mirri l'accompagnait. La voir courir après sa queue ou bien trémousser de l'arrière train avant de charger un petit insecte était toujours commique car cela trahissait une certaine maladresse qui disparaitrait à mesure qu'elle vieillirait. La plupart du temps, quand il marchait, la petite chatte dormait en sécurité au fond de la capuche, mais lorsqu'il marquait la pause, la petite féline allait explorer le monde.
Un après-midi, alors qu'il passait près d'une cascade, quelque chose attira son regard. Intrigué, il utilisa le don pour magnifier sa vision et découvrit avec stupeur un homme en cotte de maille à demi hors de l'eau. Erwann étudia un bref instant la configuration du terrain avant de commencer à dévaler la pente. réveillée en sursaut, Mirri fit entendre son déplaisir. D'un geste coulé, il la pêcha dans sa capuche et la déposa doucement à ses cotés, lui enjoignant de le rejoindre.
Il poursuivit sa rapide descente et se précipita vers le soldat. Erwann le hala avec peine sur la berge, son don lui criant qu'il était dans un état critique. A gestes précautionneux, il retira le heaume du soldat dévoilant un visage féminin, à la peau noire, aux oreilles pointues et à la chevelure blanche. Une elfe noire. Erwann prit une bonne goulée d'air et l'insufla dans la bouche de la noyée. Il recommença puis il la retourna sur le ventre avant de presser sa cage thoracique sous les omoplates, une fois, deux fois, trois fois, lui faisant cracher du liquide à chaque fois.
Il la retourna de nouveau et lui réinsufla de l'air en soutenant la vie de la victime grâce à son don. Il poursuivit en lui comprimant la poitrine plusieurs fois, puis de nouveau le bouche à bouche et alternativement jusqu'à ce qu'elle tousse et recrache de l'eau. Il l'allongea sur le flanc et l'aida à expulser l'eau en lui massant la cage thoracique et en dirigeant des filets de magie vers ses poumons.
Qand il jugea qu'elle pouvait respirer sans son assistance, il se hata de réunir du bois avant de l'enflamer d'une pensée. Pas le temps de l'allumer normalement. Ensuite il entreprit de débarasser l'elfe noire de son équipement. Ca n'alla pas sans mal. Le cuir qui composait une part non négligeable de l'armure n'avait guère apprécié le passage prolonger dans l'eau et la cotte était tournée mais à force de persévérance il parvint à l'en débarasser. Il la dénuda complètement avant de l'enrouler dans sa couverture et de l'allonger près du feu. Il sortit enfin quelques herbes de sa besace et commença à les préparer.
Mirri l'observa avec curiosité quelques instants puis son attention fut attirée ailleurs. Erwann ne s'inquiètait pas, il la sentait toujours au travers du lien. Son remède enfin prêt, il releva la tête de sa patiente et le lui fit avaler par petites gorgées.
- Buvez. Ca vous fera un peu délirer mais c'est un fortifiant.

A aucun moment il ne vit la paire d'iris dorés qui le surveillaient durant le sauvetage.